Mon âme soeur, ma moitié

Ils avaient encore été sur les chemins toute la nuit et une partie de la journée.
Depuis plusieurs jours, ils avaient décidé de rouler la nuit et se reposer la journée en prenant une chambre dans une auberge de la ville ou village où ils arrivaient.

Il était déjà une heure avancée de la journée quand ils arrivèrent à Guéret.

Guy alla chercher une auberge pendant que Maelia alla faire un tour sur le marché et un tour de la ville avec les enfants et Francis qui était un bon baby sitter.

La balade fut vite expédiée car il ne faisait pas chaud et la Rousse ne voulait pas que ses enfants attrapent froid.
Elle les confia donc à Francis pour qu'ils les emmènent à l'auberge.
Guy aurait surement pris une chambre pour eux.
Il pourrait ainsi s'en occuper aisément.

Il restait à Maelia quelques courses à faire et un courrier un peu spécial à écrire avant de rentrer.

Pour l'écrire elle chercha une taverne, calme, un peu éloignée du centre ville afin d'être tranquille.
Elle s'installa à un table, commandant une tisane pour se réchauffer puis sortit plume et parchemin.

Les mots se couchèrent presque seuls sur le papier.
La Rousse souriait en écrivant.

Ce jour était un jour spécial.
Voilà six mois qu'un ange lui était apparu, en chair et en os.
Il était brun, avec des yeux couleur émeraude, à faire chavirer les cœurs mais c'est le sien qui chavira après quelques jours qu'il fut en Maine.
Au delà de sa beauté, elle avait aimé sa simplicité, sa gentillesse, son humour, sa présence, sa disponibilité, ses mots.
Elle aimait quand il parlait.
Ses mots lui raisonnaient dans la tête, sa voix lui faisait battre son cœur.
Elle avait su dès les premiers jours de leur rencontre qu'elle avait enfin trouvé l'homme qu'elle attendait, l'homme parfait comme elle aimait le dire, lui dire!

Leur rapprochement s'était fait rapidement, peut être trop vite diraient même certains, mais ils n'avaient que faire de ce que les autres pouvaient penser.

Elle attendait l'amour parfait depuis tellement longtemps qu'elle ne pouvait pas passer à coté d'une telle complicité entre eux.
Elle avait eu cette intuition : c'était le bon, celui qui lui fallait, celui qui serait enfin la rendre heureuse, celui avec qui elle pourrait fonder une famille.

Elle but une gorgée de tisane bien chaude, pas aussi bonne que celle que lui préparait son brun, mais elle ferait l'affaire.

Les lignes de son courrier s'écrivaient en même temps qu'elle était plongée dans ses souvenirs à jamais gravés dans sa mémoire, dans son cœur : leurs balades : à la rivière, au verger, à cheval, leurs premières journées ensembles, leurs nuit sur le canapé de l'appartement du Mans, leurs retrouvailles au monastère, etc..etc..

Grâce à lui, elle avait repris gout à la vie, elle n'avait plus d'autres cœurs à chercher.
Elle lui donnerai le sien pour des milliers d'années allant même jusque donner sa vie s'il le fallait.
Guy était plus que son fiancé, c'était son âme sœur, sa moitié.

C'est les yeux embués qu'elle finit son courrier, plia le parchemin, le cacheta et le fit porter à son brun.
Elle ne voulait pas lui donner en main propre se disant que la surprise serait ainsi plus grande.

La rousse termina sa tasse puis ramassa ses affaires.
Saluant le tavernier, elle sortit terminer ses courses pour une soirée qu'elle voulait rien que pour tous les deux.

Elle arriva à l'auberge les bras chargés de paquets plus ou moins lourd.
L'aubergiste vint l'aider quand il la vit arriver. Elle le remercia d'un sourire puis suivit l'aubergiste dans la chambre où ils étaient installés.

Maelia ouvrit la porte avec empressement

Bonjour bonjour mon ange, vous êtes là ?

Se tournant vers l'aubergiste, elle lui fit signe de poser les affaires dans un coin puis lui donna deux écus qui trainaient dans sa poche pour le remercier encore de son aide.

A peine la porte fermée, qu'elle fut accueillie par son Brun par un long baiser

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Et merde !

C’est ainsi que commençait la journée du brun qui travaillait dans ce domaine qu’il ne connaissait qu’à peine et qu’il ne comprenait pas. Pourquoi avoir choisi de travailler dans les finances, pour lui, Gui, qui ne savait pas compter. Il allait du bureau à la fenêtre, puis de la fenêtre au bureau et ainsi de suite, cherchant le meilleur moyen de résoudre l’affaire. Affaire qui semblait bien mal partie d’ailleurs … Il était à faire des calculs qui n’aboutissaient pas lorsqu’il reçu un courrier frappé du sceau de sa belle.

Un peu surpris de recevoir un courrier alors qu’ils passaient presque l’intégralité de leurs journées ensemble, il décacheta le vélin afin de prendre connaissance ce de qu’il contenait. Il avait eu bien fait de se trouvé assis à son bureau, car ce qu’il avait sous les yeux l’ému au plus au point et il n’avait qu’une hâte, la voir.

Citation :: 6 mois que tu sais me parler
6 mois que c'est toi qui me va
6 mois que je reçois l'amour que j'espérais
6 mois que je suis bien dans tes bras...

Je n'ai plus d'autres coeurs à croiser...

6 mois que tu es sur mon chemin
6 mois que je n'écoute que toi
6 mois si je fuis en pressant mes pas
6 mois juste pour venir vers toi

Je n'ai plus d'autres coeurs à croiser

6 mois que tu fais mon bonheur
6 mois que tu es mon âme soeur
6 mois que tu es ma moitié
6 mois qui dureront des milliers d'année.....

Belle, rousse, enceinte, souriante et passionnée …

Guillaume craquait à chaque fois qu’ils étaient ensemble. Il sifflotait donc, sa plume à la main, relisant le courrier encore et encore la lettre tandis qu’il était de nouveau à plancher sur son travail. Il ne faisait plus attention aux bruits qui régnaient dans le couloir de l’auberge, tant de passages avaient lieu.

Il sursauta en entendant la porte de sa chambre s’ouvrir dans un claquement. La belle était de retour et accompagnée de l’aubergiste qui devait lui aussi s’émerveiller de son regard émeraude et qui ne pouvait lui refuser aucune demande. Elle lui laissa une pièce et il s’éclipsa. Alors, d’un bond, le Gascon quitta le bureau pour aller la prendre dans ses bras et l’embrasser avec tout l’entrain que lui avait procuré cette lettre.

Hmm .. mon cœur ! Je suis content de te voir !

Et sans qu’elle ait eu le temps de dire quoique ce soit, il l’entraina sur le lit, se vautrant comme il l’avait l’habitude de le faire sur son canapé. Faute de canapé, il y avait le lit.

Faites moi penser que j’ai quelque chose à vous montrer ce soir.

Il n’avait pas de cadeau pour l’événement, il n’y avait pas non plus spécialement pensé, mais la Reyne l’avait invité au sacre du Roy et lui avait offert une tenue. Comme la Vicomtesse était au courant depuis peu, elle n’avait eu le temps de se faire faire une robe. Le brun lui en offrirait une le soir même. Assortie à sa tenue à lui, pour qu’ils aillent ensemble, comme toujours.

Elle aimait être accueillie comme il le fit.
Elle n'eut pas le temps de dire un seul mot, pas le temps de faire quoique ce soit, à peine le temps quand même de déposer son dernier sac à terre.
Ils se vautrèrent sur le lit, se câlinant tendrement, s'embrassant amoureusement.
Cette journée promettait d'être belle.
Toutes leurs journées étaient belles, tous leurs moments ensemble étaient inoubliables.
Seulement il y a des instants plus forts que d'autre. Qui ne s'oublie pas en un papillonnement d'œil.

Elle se blottit contre lui fermant les yeux.

Ils discutèrent un instant comme si de rien était.
Elle n'osa pas demander de suite ce qui lui réservait comme surprise le soir même. Elle ne lui demanda pas non plus s'il avait bien reçu sa lettre.

Cette lettre qu'elle avait écrite avec tant d'amour.
Elle avait bien vu dans ses yeux qu'il était heureux de la voir, avec un peu plus d'empressement que les autres jours, bien que l'accueil des autres jours étaient tout aussi plaisants à vivre.

Lui, il demanda ce qu'elle avait bien pu acheter dans tous ces paquets.
Elle lui sourit caressant son visage et passant ses doigts dans ses cheveux.

Vous êtes bien curieux mais je vais vous le dire

Elle se serra un peu plus contre lui allant mordiller son oreille puis souffla dans un souffle chaud.

C'est tout ce qui faut pour passer une soirée inoubliable, rien que vous et moi, rien que pour nous, sans personne d'autres que les odeurs des bougies que j'ai trouvé, que le gout de la nourriture que j'ai ramené.

Elle savait ce qu'il allait répondre si elle évoquait le repas.
Salade composée, poulet rôti!!

Elle lui sourit de plus belle posant ses lèvres sur les siennes comme pour ne pas qu'il le dise mais c'était peine perdue.

Ils en rirent un instant calés l'un contre l'autre, la Rousse glissant ses mains sous sa chemise.
Elle n'avait pas l'intention de rester sage.
Ils n'étaient que tous les deux, sans la présence de Erraa, ils pouvaient donc faire comme bon leur semblait et s'aimer à leur guise comme ils aimaient le faire.
Certes il était hors de question de sauter le repas mais la journée n'était pas encore finie et ils auraient tout leur temps pour faire tout ce qu'ils voudraient.

Ils se redressèrent.
Elle s'assit au bord du lit en le regardant, hésita un instant puis lui lâcha d'un coup comme une enfant impatiente de recevoir un cadeau qu'on lui a promis

Vous avez prévu quoi pour ce soir? C'est quoi ce que vous devez me montrer? Vous avez reçu mon courrier?