Les funérailles du couple et de leurs aînés

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Albin. a écrit:: [Fin de nuit, début de journée au domaine de Baillou]

La nuit avait été longue, pénible, quelques larmes coulant sur le visage. Si l'Ar Sparfel pouvait être froid et dur par moment il n'en restait par moi quelqu'un avec une grande sensibilité derrière.

Quelques roses noirs soigneusement préparés pour la cérémonie, des roses blanches également et retournant voir Quentin.

Quentin! Faites parvenir quelques roses rouges à Sars. J'en suis certains que cela lui fera plaisir...ah faites moi préparer un bain aussi.

Quelques minutes plus tard, le bain prêt, Quentin parti, Albin en profitait pour se relaxer un peu et faire le vide dans sa tête. Il était fatigué par cette nuit sans dormir, entre méditation et cueillette de roses, entretien des plantes, ça prenait du temps.

Il regarda de nouveau le parchemin du lieu des funérailles et les quelques moments de vies passés avec Maelia et Guilllaume qui ressurgirent.
Quand on a vraiment l'impression que le monde s'écroule à vos pieds c'est dur. Albin pour le coup pensait à Hersent, Sarah et Arthur.

Je vous protégerais mère, soeur et frère.

Il sorti du bain et alla se préparer il était temps de faire les derniers préparatifs avant de partir pour la basilique. Dans sa garde robe, Albin regarda quels vêtements mettre, forcément quelque chose de sombre pour marquer le deuil, il constata que quasiment tout ces vêtements sont noirs. Alors tant pis il prit une chemise noir, braies noirs, bottes noirs et son capuchon noir comme toujours en fait.

Une fois habillé, il prit la direction de l'écurie afin d'y retrouver Nérélis, sa jument, reposé et en pleine forme. Pareil il fallait la préparé aussi, un petit brossage, puis décrottage des fers d'ailleurs faudra qu'il aille voir un maréchal ferrant sous peu afin de faire changer les fers aux pieds de la pouliche. Une petite dernière touche de préparation et hop Nérélis était prête à être chevauché et à prendre la route. Ce qui ne tarda pas.

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Brunehautdartois a écrit:: La nouvelle était tombée comme un couperet, la lettre reçue par Lynette témoignait de sa grande tristesse après l'avoir lue, papier froissé par la main qui s'était crispée.
Où était elle quand celle ci lui était parvenue, Normandie, Artois...elle ne ne souvenait plus, juste les larmes qui avaient remplies ses yeux verts et avaient roulées comme fontaine sur son visage.
Quand l'émotion fut enfin contenue, c'est à son époux que ses pensées s'en allèrent, si Guillaume était son suzerain et non combien ami, il était cousin de son renard, seule famille qu'elle lui connaissait, elle imaginait combien cette nouvelle du lui être à lui aussi douloureuse qu'elle ne l'était pour elle.

Il y a une semaine encore elle recevait un pli de sa part, invitation qu'elle avait déclinée..si elle avait pu savoir à ce moment là, deviner quels desseins le destin avait programmé sur son grand ordinateur, le pli serait gardé précieusement, dernier souvenir de ce suzerain tant aimé.

Décision fut prise d'abandonner ses compagnons de route pour se rendre aux funérailles, dernier hommage qu'elle lui devait, non pas par obligation, ni par filiation mais bien pour lui cet homme pour qui elle avait le plus grand respect.
Le visage sombre,traits tirés et fatigués par les lieues parcourues, elle arrivait à son tour sur les lieux des funérailles, son regard cherchait une silhouette connue, la sienne, celle de son époux, cette épaule sur laquelle elle aurait voulu sécher ses larmes lorsqu'elle avait appris la terrible nouvelle, il était là, à quelques pas devant elle, un homme qu'elle ne connaissait pas se tenait à ses côtés.
Ce n'était pas encore pour eux le temps des retrouvailles, ni le jour... plus tard....sans doute...mais elle était là, pour lui, comme il serait là pour elle, dans cette épreuve.
Sa main se glisse dans la sienne, sa joue vient frôler son autre, celle de l'aimé, juste un murmure, un souffle que seul il peut entendre " je te retrouve dans de tristes circonstances...mes condoléances"
Que dire en cet instant, elle commence à le connaitre, et le courrier qu'ils s'étaient échangé sur le sujet...et ses propos "tu ne peux pas y échapper"
Il était donc là,et elle se tiendrait à ses côtés, comme à chaque fois.

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

--Ambryen a écrit:: Tant de monde présent.
La famille était, sans nul doute possible, appréciée.

Chacun avait sa manière d'exprimer la tristesse. Certains étaient seuls, d'autres accompagnés. Au final, n’étaient-ils pas tous un peu seuls ?

L'afflux de personne s'était restreint et la Crevette décida alors que la cérémonie devait débuter. Ne serait-ce que parce qu'elle n'en pouvait plus d'attendre sur le parvis à lancer des sourires compatissants à toutes ces âmes en peine.

Plus personne n'étaient dehors, tous avaient pris place dans la demeure du Très-Haut. Laissant les portes ouvertes derrière elle, laissant le soleil percer timidement la ouate des nuages, bien trop bas et bien trop présents, comme s'ils pleuraient eux aussi le départ prématuré de ces êtres vertueux, elle remonta la nef de la basilique pour s'installer derrière l'autel, elle lissa les plis de son étole d'un geste machinal. Devant elle, fermés, se trouvaient les cercueils, bien alignés, posés là le matin même par Paul qu'elle n'avait croisé qu'une ou deux fois et encore. La Bulle inspira longuement, fixant ce monde et se racla la gorge. Il lui était désagréable de penser qu'elle pouvait encore perdre la voix lors d'une cérémonie.

« Vous savez, je n'ai qu'un regret. Celui de voir qu'il faut de telles tragédies pour réunir les gens. »

Il n'y avait nul sourire sur le visage habituellement enjoué de la blondinette. Elle était seule face à tout ça, seule et menue sur sa marche, pour se donner contenance, elle posa les mains de part et d'autre de ce livre qui ne la quittait jamais, version poche évidemment. Machinalement, elle en tournait les pages, sans les regarder, observant la foule, ceux qui s'installaient sur les bancs. Ceux qui restaient debout dans l'ombre. Ceux qui observaient les autres. Et ceux qui ne voyaient que le trouble des circonstances.

De nouveau, la Bulle inspira pour continuer, maître de cérémonie elle était.

« Je ne sais si d’autres personnes vont arriver, je pense qu’il n’est jamais trop tard pour dire Adieu. Mais, il est temps pour nous de commencer.

J’ai cru, parce que je connaissais un peu cette famille, qu’il me serait plus simple de mettre des mots sur la profonde tristesse qui nous affecte suite à leur disparition. Je me suis trompé, il faut du temps pour accepter que le Très-Haut rappelle à lui ces âmes, il ne suffit pas de connaître pour accepter, il faut le deuil et du temps. Ensuite, vous, nous trouverons les mots justes. »

L’abbesse fit une pause, tant pour laisser le temps à chacun de digérer ses paroles que pour reprendre son souffle elle-même. Il fallait néanmoins continuer, ceci n’était que le prélude à une longue série de monologue. Elle reprit alors.

« Ce couple, brillant et généreux, ces enfants, probablement fougueux et intrépides, cette famille que l’on m’a dit unie et heureuse. Certain dirait qu’ils sont partis trop vite. Pour d’autre, ce n’est qu’un retour auprès du Créateur. Qu’elle que soit l’excuse, c’est toujours un choc, c’est toujours difficile. Dans un premier temps, l’on songe à l’atrocité de la nouvelle, puis viennent les souvenirs. Ce moyen que l’on a de se protéger de la perte d’un être cher. Se rappeler de ce que nous avions vécu avec lui, avec elle, avec eux. Nul doute que le Créateur a de nouveaux projets pour eux. Même si nous en avions avec eux. »

Un coup d’œil aux proches et aux deux orphelins. Famille recomposée par les événements.

« Il est de coutume dans une Église Aristotélicienne de réciter le Credo. Un jour, une brillante personne me l’a décrit de la sorte, comme si j’étais une enfant : ‘En gros, ça veut dire que chaque fois que tu le récites, tu fais plaisir à Dieu, à tonton Aristote et ton copain Christos qui veillent sur toi.
Tu as compris ? Bien sage, prends un bonbon !’.

Mais aujourd’hui, ce n’est pas pour Eux que vous êtes là, mais pour vos amis, votre famille, ces êtres chers qui font que vous vous êtes déplacés. »

Sourire en coin à la pensée de cet élève qui avait fuit le Languedoc.
La Crevette posa son regard devant elle et le bois d’aulne la ramena à la cérémonie en cours.

« Aussi, j’invite chacun d’entre vous à réciter une prière pour les défunts et à vous recueillir en vous-même pour une confession qui ne concerne que vous. »

Esquimote a écrit:: Elle était adossée contre un pilier, le visage fermé, le coeur en miette. Autant de questions qui resteront sans réponse, la vie est ainsi faite. Des hommes, des femmes traversent votre vie, puis... Un cheval fou, un incendie... puis plus rien qu'un... grand vide.

Hurler, crier, prier... rien.. rien ne feras revenir ceux que l'on chérissait. C'est comme à travers un rideau de brume qu'elle écoutait l'officiante.

Oui, oui pourquoi arrivait-on à réunir du monde que pour de funestes nouvelles !

Oceane_ktf a écrit:: [Basilique Notre Dame du Chêne]

Oceane avait eut un choc à l'annonce de la terrible de la disparition de Maelia et Guillaume.
Le visage fermé, elle entra discrètement dans la chapelle, la cérémonie venant de commencer. Elle alla s'assoir, tout en se remémorant pleins de souvenirs... le jour où elle avait fait la connaissance de Maé en taverne... cela remontait à très longtemps... les conseils comtaux avec le couple vicomtal...
Oceane avait du mal à croire à leur disparition, c'était tellement injuste..

Erwelyn a écrit:: Ceux qui restaient dans l'ombre, Erwelyn en faisait partie. Comme beaucoup, cette disparition l'avait touchée au plus au point et tous les ingrédients d'une tragédie étaient réunis. Il n'y avait pas beaucoup de mot que l'on pouvait poser sur ce qui s'était passé. Pas beaucoup de mots pour réconforter les proches. Pas beaucoup de mot pour exprimer ce que l'on pouvait ressentir face à cela. Alors la baronne, à part en prenant sa plume, n'avait que peu parlé de cela depuis que c'était arrivé. Non pas parce qu'elle n'en était pas touchée, mais parce que cela la dépassait. Et pourtant, des morts, elle en avait vu. La liste était bien trop longue pour continuer à l'établir.
Dans l'ombre, donc, la Corleone observait les gens rentrer, la famille, les amis, les inconnus. Elle vit Karyaan, Erraa, Oceane, Sabaude, Brune, et bien d'autres encore, pour certains un air hagard fixé sur le visage. Chacun avait été frappé à sa manière.

L'officiante prit alors la parole au milieu de cette émotion palpable, et, vêtue d'azur et joignant ses mains gantées devant elle, Lynette fit monter sa prière vers le ciel.

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Mymu_von_strass a écrit:: Perdue toujours dans ses pensées,celles ou Maé en faisait partie, celle ou en son bureau penchée sur des pages et des pages manuscrites qu'il fallait recopier au propre;

Tous ces moments intenses ou toute les deux, elle l'élève et la douce institutrice lui enseignant l'art de parfaire son écriture et de ne rien oublier dans les transcriptions.

Tous cela ne reviendrait plus...

Mymu soupira discrètement, l’atmosphère était pesante et dans un mouvement général elle suivit et pénétra dans la Basilique.

Ce fut encore pire, le pilier de droite accueillit son corps lorsqu'elle aperçus les quatres cercueils réunit devant l'autel.
Pour un peu la nausée lui submergea l'estomac, comment pouvait on enfermer Maé?
Elle si vive, si brillante de vie, éclatante comme un soleil de printemps.

Une larme silencieuse glissa sur sa joue, perdue elle se retint au pilier ne voyant pas vraiment les personnes autour d'elle.
Ah..si, dans son regard voilée, elle aperçu Sabaude et Brune mais tant de monde les séparait qu'elle n'avait aucun courage de les rejoindre; pourtant c'est en pareil moments que l'on oublie certaines tension de la vie

L’officiante entra en scène demanda à la foule de tristesse de se recueillir pour l'âme des défunts.

Tremblante , Mymu joignit les mains et ferma les yeux, une prière oui mais laquelle serait assez grande pour exprimer le vide que son amie avait laissé en elle?

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Aylin_elisabeth a écrit:: Isabelle, par amitié pour son ex collègue, une femme admirable qui travaillait énormément et se donnait toute entière à sa tâche avait décidé de se rendre aux funérailles, même si elle avait apposé sa signature aux condoléances des archivistes. Elle trouvait cela normal de lui donner un dernier témoignage de son affection et du bonheur qu'elle avait eu de travailler à ses côtés jusqu'à parfois des heures indues.

La jeune femme, vêtue de sombre pour la première fois depuis longtemps rejoignit donc le Palais des Comtes du Maine, la tête pleine des souvenirs qu'elle avait, bien qu'elle n'ait pas eu la chance de travailler longtemps avec Maelia, elle avait apprécié ces derniers mois et se souvenait avec émotions de la dernière fois qu'elle l'avait vue, peu après son accouchement.

De retour dans le Maine, un comté qu'elle appréciait énormément mais qu'elle aurait aimé revoir en d'autres circonstances. Enfin parvenue à destination, la jeune femme entra dans la Cathédrale, l'air recueilli et vint s'asseoir sur un des bancs, non loin de Mymu, qu'elle n'osa déranger, occupée comme elle l'était à prier comme le constata la jeune archiviste. Elle la saluerait plus tard.

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--Ambryen a écrit:

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La Crevette laissa le temps à chacun de se recueillir en lui même. Elle le fit aussi et se perdant dans ses pensées, le temps lui sembla tellement long. Quand elle posa son regard ému et triste sur l'assemblée, tout le monde semblait plongé dans une sorte léthargie. Alors, elle secoua la tête de gauche à droite et feuilleta, sans le regarder, le livre des Vertus. Il lui fallait en lire un passage .. Mais lequel ?

Ce bouquin, elle le connaissait par cœur, pour l'avoir lu, relu et encore lu lors de sa longue convalescence chez les sœurs. Chaque page signifiait un pas de plus vers sa guérison, mais là, elle hésitait. Un pincement au cœur en lisant quelques lignes de l’Éclipse, c'est un chapitre de ce livre là qu'elle allait lire, parce que nul doute que c'est là haut qu'ils s'étaient rendus. D'un raclement de gorge, elle s'éclaircit la voix et commença la lecture.

Citation :: « Les étoiles s’offraient à mon regard comme autant de spectacles magiques. Je pouvais même discerner de nombreux autres astres dont je ne connaissais pas l’existence, ne pouvant être vus depuis le monde. Mais l’essentiel de ma vision était occupé par ce soleil immense, brûlant, que je n’avais jamais vu d’aussi près. Je me sentais comme une mouche face à une vache: minuscule.

Nous nous approchâmes si près de l’astre divin que des flammes de plusieurs lieues de long nous frôlèrent. Je me demandai si je n’allais pas partager avec les sept Archanges une bien funeste fin. Mais Michel, sur lequel j’étais toujours juché, me dit: “N’aie crainte et regarde.”. Je vis alors les flammes qui couvraient le soleil s’ouvrir, pour laisser place à un magnifique spectacle. Sous cette couche brûlante se trouvait ce dont j’avais entendu parler depuis ma plus tendre enfance, sans jamais savoir ce en quoi cela consistait : le Paradis!

Nous atterrîmes dans un lieu magique. Tout était baigné d’une douce lumière. Où que je regardais, je ne trouvais pas la moindre obscurité. A perte de vue, il n’y avait ni habitation, ni la moindre construction. Ceux qui avaient faim se servaient sur les arbres fruitiers. Ceux qui appréciaient les plaisirs de la détente s’allongeaient dans l’herbe. Des enfants jouaient innocemment, riant et courant à travers les hautes herbes. Les sept Archanges me prévinrent qu’ils devaient me laisser, leur mission étant terminée. Je les remerciai grandement et leur dis au revoir.

Je décidai de visiter ces lieux enchanteurs. Tous ceux que je rencontrais me souhaitèrent la bienvenue en me souriant. Je leur rendais leur sourire et les remerciais. Tout respirait le bonheur, la bonté et la joie. Alors que je m’approchai d’une petite fontaine où l’eau semblait si claire que je ne résistais pas à l’envie de m’y désaltérer, je vis deux hommes discuter. Ils me remarquèrent et me firent signe de venir. J’eus alors en face de moi rien de moins qu’Aristote et Christos. Ils m’accueillirent avec la plus grande gentillesse. Ils me demandèrent si les lieux me plaisaient et si j’avais fait un bon voyage. J’étais si ému que je ne savais pas quoi répondre. Je bafouillai quelque vague parole, alors que j’essayai encore de réaliser qui se trouvait devant moi. »

Et elle se tut. Attendant un instant que ses paroles imprègnent les lieux. Elle y croyait, elle savait qu'ils s'étaient rendus au Paradis tous les quatre. Il ne pouvait en être autrement. Et puis elle commenta.

« C'est ainsi que Sypous, dans son recueil, nous raconte ce qu'il a vu au Paradis. Neufs jours durant il est mort, mais le Très-Haut, dans sa sagesse l'a renvoyé sur Terre pour que son Enfant puisse nous transmettre sa vision.

Je vous épargne la description habituelle de la vie vertueuse qui mène les âmes au Paradis Solaire tandis que ceux qui vivent dans le péchés sont voués à une éternité de damnation dans l'Enfer Lunaire.

Nul doute que cette famille est actuellement aux côtés du Créateur. Nul doute qu'ils sont ensemble, à profiter des bienfaits de ce Paradis solaire. Ils étaient tellement aimés, aimants et impliqués. Tous deux, servant la bonne cause. Celle qu'ils pensaient juste, celle qu'il fallait défendre. Fidèles Aristotéliciens. Et les jumeaux, trop jeunes pour partir .. Assurément, mais d'autres desseins s'offrent à eux désormais. »

La Bulle s'arrêta pour reprendre son souffle, pour ne pas perdre la voix comme ça lui arrivait souvent.

« Je vous demande de vous souvenir d'eux comme ils étaient et comme ils resteront à jamais. Comme vous les avez aimés et appréciés. Les moments passés avec eux. »

Le menton tremblant, la blondinette s'arrêta.

« Ainsi va la vie .. »

Un soupire, le temps de reprendre ses esprits.

« Je vous invite donc à vous lever, que ceux qui doivent porter les cercueils viennent me rejoindre, nous allons poursuivre dehors, là où aura lieu la mise en terre. »

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Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Aylin_elisabeth a écrit:: Isabelle écoutait l'extrait de l'Eclipse que lisait la jeune femme, plongée dans ses funestes pensées, triste d'avoir perdu Maelia qui l'avait formée à son actuel métier. Il lui semblait que plus jamais elle ne pourrait passer de temps aux archives sans avoir de pensées pour Maelia et son époux, restés soudés dans la vie comme dans la mort.

A la suite de l'injonction douce de la jeune femme, Isabelle suivit le mouvement et se leva, l'air recueilli.

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Paul... a écrit:: L'officiante parlait mais Paul restait les yeux rivés sur les cercueils, son regard allant des uns aux autres.
Elle se recueillit dans la prière invitant tout le monde à faire comme il le souhaitait.
Pas de credo ni de prières toutes faites. Ce n'était pas plus mal. Paul avait du mal à les réciter, ça tombait bien.
Il se recueillit à sa manière pensant aux disparus qui pour lui n'étaient pas loin.
Après un petit moment de silence où ce dernier se fit pesant pour certains, la Bulle reprit la parole et se lança dans une longue lecture d'une page de son livre.
Sans aucun doute, la famille DB&V resterait à jamais dans le cœur et l'esprit de Paul et de beaucoup d'autres.
"La mort ne nous séparera pas. Par delà les vies et les mondes, nous nous retrouverons, nous saurons et nous nous aimerons de nouveau. "
Que cette phrase prenait un sens profond pour le blondinet aussi!! Ses croyances lui donnaient l'espoir qui le faisait tenir dans de tels moments.

À la demande de l'abbesse, il s'approcha puisqu'il était responsable des personnes qui devaient porter les cercueils.
Il fit un signe aux Marmules qui s'avancèrent près de lui. Chacun savait le rôle qu'il avait avec les cercueils des enfants.
2 ou 3 de chaque côtés. Selon l'âge des enfants. Certains caressèrent les cercueils du bout des doigts. On pouvait aussi entendre des murmures, les têtes proches du bois comme pour être bien entendus des petits roux partis trop tôt.
Un autre signe aux hommes qui avaient été désigné pour porter celui du Vicomte.
Maelia serait portée par les gardes de sa mère.
Il resterait près des Marmules veillant que tout se passe comme prévu.
Ils se dirigèrent doucement dehors suivant l'abbesse.

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Aure a écrit:: [Jour de l'annonce , Laval]

Pour une mauvaise nouvelle , s'en était une des pires. Et sa tristesse ne serait s'en doute qu'une brise à côté de l'ouragan d'émotions que d'autres ressentir.
Il fallait-être honnête , il ne connaissait pas Guilllaume , et leurs brèves conversations avait mal finit. Néanmoins il ne pouvait penser ,qu'en bien, cet homme , par tous ce que pouvais dire Anatoline sur lui.
Pour ce qui était de la tornade rousse ... ou celle qu'un autre nommés la déesse de feu .... ce fut plus douloureux.
On ne pouvait pas dire qu'ils étaient très proche , mais il lui avait toujours dit qu'il idolâtrait presque sont travail. Et peu après la nouvelle , il se rappelait des derniers moments passés avec la défunte et leur casse-croûte qu'il avait eu à diverses reprises.
Quant'aux enfants .... il n'en avait jamais vue aucun ....mais quel ennuie ! (*)

Non ... il n'était pas de leur famille , ni de leur ami proches et pas non plus de leur amis , mais une connaissance dont la disparation ne laissais pas indifférent. Il fallait , il devait aller à cet enterrement.

[Basilique Notre-Dame-du-Chêne]

Allez à l'enterrement de ce couple .... ça il n'y avait jamais pensé. Il avait plutôt guetté la rousse ou son brun en taverne en allant en duché d'Orléans , que d'imaginer cette situation, après tout , on un proverbe dit " les meilleurs partent d'abord" , lui n'en savait pas assez sur eux pour savoir si ils étaient de ces meilleurs, mais ils en avaient souvent eu l'air , eux et leur couple qui semblai et si parfait, respirant la joie et d'amour.
Bref , faut arrêter de penser .... et mettre la jument chez un aubergiste pas loin le temps de la cérémonie.
Le Lavallois fit les quelques pas qui lui manquait pour rentrer dans la cathédrale et prendre place parmi les présents.

Quelques instants plus tard, ils furent invité à se lever et à finir la cérémonie dehors. Il se leva donc et se mît à côté d'Isabelle pour la suivre dans la marche funèbre.

[hrp](*) ennuie au Moyen-âge : Abattement causé par une grave peine, une profonde douleur[/hrp]

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Mymu_von_strass a écrit:: Mymu releva le menton quant l’abbesse commença sa lecture, un sillon mouillé sur la joue qu'elle laissa vieillir.
Peut lui importait qu'on le voie, elle n'était pas ici pour la galerie mais pour son amie tout simplement.

L’abbesse ne lut pas un passage ordinaire ce qui fit plaisirs au cœur triste de Mymu..

En son fort intérieure, chaque mot prononcé se transformait en image ...

-Des étoiles vers le soleil...voila bien ce qu'était Maelia une magnifique étoile du jour et désormais elle fera partie des astres de la nuit.

Ce ne fut point un réconfort mais déjà un baume glissant pour recouvrir son amertume.

Puis le moment vint ou chacun se leva pour suivre ces boites qui ne pouvaient pas enfermer l'astre toujours brillant de sa Maelia mais juste son corps.

Mymu fit comme chacun et sortit de l'édifice derrière les autres .

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

--Ambryen a écrit:: Il était temps que tout ceci se termine. Tout le monde s'était réuni dehors et par chance, une éclaircie pointait dans ce ciel qui semblait aussi morne que les esprits présents.

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de nos amis dans ce lieu où reposeront bien plus tard d'autres nobles personnes de cette famille. Le moment est venu de leurs dire "à Dieu".

C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. car nous espérons les revoir tous les quatre quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.

Je vous invite à une minute de silence pendant la descente des cercueils. Ensuite, si l'un d'entre vous veux prendre la parole, il sera le bienvenu.

La crevette laissa descendre les cercueils, une larme coulait sur sa joue à la vue de ces vies qui prenaient définitivement fin. Elle aspergea ensuite les quatre cercueils d'eau bénite en prononçant les paroles rituels qu'elle aurait aimé ne pas apprendre ou devoir énoncer un jour. Surtout pas pour ceux qu'elle appréciait.

Cette eau, souvenir de ton baptême,
nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant.
Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !

Relevant un minois triste vers l'assemblée, elle sonna d'un ton clair.

C'est à vous.

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Aylin_elisabeth a écrit:: Isabelle se trouva aux côtés de son vieil ami Aure qui était arrivé lui aussi afin de rendre un dernier hommage à Maelia et Guillaume et c'est ensembles qu'ils parcoururent le chemin reliant la cathédrale à la dernière demeure des époux et de leurs enfants, partis trop vites. Quelle injustice ! Comment le Très-Haut pouvait-Il permettre de si lentes agonies terrestres quand Il rappelait brusquement et de façon tragique plusieurs membres d'une même famille ?
Elle pressa le bras à Aure en signe d'amitié et lui adressa un pâle sourire : depuis le temps, il ne changeait absolument pas, très grand, restant fidèle à lui-même, toujours présent pour tout le monde et en toutes occasions. De loin, la jeune ambassadrice voyait Mymu qui semblait dans une grande peine puis écouta l'intervention de la jeune femme. Quelle tristesse que tout cela finisse ainsi...

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

--Ambryen a écrit:

La cérémonie touchait à sa fin. Il n'y avait plus qu'un pas avant que celle-ci se close définitivement.

Je vous invite à venir combler le trou avec un poignée de terre, chacun pourra donc dire un dernier au revoir à ses amis chers à nos coeurs.

La crevette montra l'exemple puis s'écarta pour laisser place aux suivant. Le petit monde défilait sous ses yeux, elle observait en silence. C'était la fin.

Une fois chaque membre passé, sans un mot, elle fit signe à l'homme qui attendait et qui se mit alors à recouvrir à grand coup de pelletée les cercueils clos.

Chacun pouvait rentrer chez lui s'il en avait l'envie, ou vaquer à toute autre occupation. La Bulle s'approcha alors de Karyaan et Erraa et leur tendit un papier.

Vous pouvez transmettre ceci au responsable de ce Diocèse. Mes condoléances.

Citation :

Certificat d'enterrement de la famille du Bivoac & Vlaanderen

Nous, Ambryen dict Bulle du Cougain
Abbesse de Narbonne,

Rédigé et Scellé à la Basilique Notre-Dame-du-Chêne, le 23 septembre 1461

Mère Ambryen, La Bulle.

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Les funérailles du couple et de leurs aînés - Page 2 V-1

Maître des lieux Messages : 638 Date d'inscription : 07/02/2012

Aylin_elisabeth a écrit:: Isabelle suivit le flot des personnes présentes lorsqu'on leur manda de passer chacun leur tour pour les adieux définitifs à la petite famille qui s'en était allée dans de si tragiques conditions. Elle ôta son gant, à la suite d'Aure, présence amicale toujours souhaitable et jeta une poignée de terre sur les cercueils avec une émotion non feinte. L'Adieu... Adieux qu'elle exécrait comme beaucoup de gens sur Terre. Puis rejoignit les autres...

La vie continuait pour eux sur Terre mais à chaque disparation, la fragilité du présent leur rappelait douloureusement que le passage était universel...

» C'est l'histoire d'un couple qui est allé pêcher ...et paf!!!